Rentrée scolaire et terrorisme : la fille sans qualités

La rentrée scolaire se tient sous le signe du terrorisme, qu’on l’estime légitime, nécessaire, carrément populiste, voire délétère, avec comme entrée en matière une grande première : une conférence de presse tenue par la ministre de l’Education Nationale accompagnée du ministre de l’intérieur, à moins que ce ne soit l’inverse, ce qui en dirait long ! “Menace terroriste: la sécurité comme priorité de la rentrée scolaire” peut donc titrer la presse. Cette conférence, du 24 mai propose des mesures déjà connues et publiées depuis quelque temps, dont les patrouilles mobiles, les exercices d’évacuation, de protection anti intrusion, rideaux fermés, élèves sous les tables etc. De quoi bien faire rentrer les élèves dans les bons récits. Continuer la lecture

De Rabelais à l’apprentissage du code informatique

« L’impression que la déraison domine désormais les hommes accable chacun d’entre nous. Que la rationalisation qui caractérise les sociétés industrielles conduise à la régression de la raison (comme bêtise ou comme folie), ce n’est pas une question nouvelle : Théodore Adorno et Max Horkheimer nous en avertissaient déjà en 1944 – au moment où Karl Polanyi publiait La Grande Transformation. Cette question a cependant été abandonnée, tandis qu’au tournant des années 1980, la rationalisation de toute activité, rapportée au seul critère de la « performance », était systématiquement et aveuglément orchestrée par la « révolution conservatrice » -imposant le règne » de la bêtise et de l’incurie. » Présentation en quatrième de couverture de Etats de choc – Bêtise et savoir au XXIe siècle – Bernard Stiegler – Essai – Ed. Mille et une nuits – janvier 2012 Continuer la lecture

Un appel du ministère pour une école bienveillante !

Un point d’actualité en attendant d’aborder très prochainement le -3+3.

Le 28 mars ont été signés les accords quant au décret portant modification du statut des enseignants. Cette modification a été abordée dans un chronique précédente (Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la refondation de l’école sans oser le demander !). Il est donc inutile de revenir sur les détails. Rappelons simplement que les missions d’enseignement sont, de fait comme dans le discours, devenues minoritaires par rapport aux autres missions en même temps qu’augmente la charge de travail ; de telle sorte que le métier n’est plus vraiment un métier d’enseignement mais bien plus un métier d’éducateur. Continuer la lecture