L’eau serait capable de reproduire les effets d’une molécule avec laquelle elle a été en contact même si celle-ci n’est plus contenue dans la solution ou la suspension. Elle aurait donc la propriété de garder en mémoire de l’information portée par cette molécule et donc transporter avec elle cette information. C’est ce que vient de démontrer le professeur Luc Montagnier dans ses travaux en virologie. On retrouve donc là la problématique de l’information, de ce qui est à l’origine de la forme (matière ou énergie) et donc de l’importance accordée support de l’information.
C’est ce que met en valeur l’excellent documentaire de 2013 de Christian Manil et Laurent Lichtenstein (Production Doc en Stock, avec la participation de France Télévisions) diffusé sur France 5 le samedi 5 juillet 2014 et visible ici.
Le travail de Jacques Benveniste, dans les années 1980, avait attiré contre son auteur les foudres de la communauté scientifique et médicale, allopathique notamment, et celles, bien évidemment de l’industrie pharmaceutique dont on connait bien l’extrême dévouement à la cause du soin des malades. Seules quelques personnes, notamment le professeur Luc Montagnier, avaient soutenu sa cause. Puis, la médiatisation s’étant essoufflée, le docteur Benveniste et ses travaux tombèrent dans l’oubli général. Et resta le royal paradigme : une molécule, une cible, un effet. Un tel paradigme rejoint celui de la toxicologie qui nous a toujours appris que c’est la dose qui fait le poison, paradigme remis lui aussi actuellement en cause.
Que montrent les travaux de Luc Montagnier ? Des ondes électromagnétiques émises par de l’eau stérilisée d’une solution dans laquelle de l’ADN d’un patient infecté par le VIH a été hautement dilué, solution supposée ne plus contenir aucune molécule, sont captées et numérisées. Ce signal numérique, envoyé par mail en Italie, a permis à une équipe italienne de reconstituer cette molécule d’ADN à 98%.
Une explication passe par la physique quantique, d’où le changement de paradigme :
« Le jour où l’on admet donc que les ondes peuvent agir, on peut agir par les ondes. Et à ce moment-là, on peut traiter par les ondes. C’est un nouveau domaine de la médecine qui fait peur à l’industrie pharmaceutique. » Luc Montagnier
Mais ce n’est pas qu’à l’industrie pharmaceutique qu’une telle découverte peut faire peur (des fréquences coûtent, comme médicament, évidemment bien moins cher et rapportent bien moins que des molécules, qu’elles soient utiles ou moins utiles). Car, en effet, si en thérapeutique il est possible d’agir par les ondes cela veut aussi dire que les ondes peuvent agir sur l’organisme à d’autres niveaux. Lorsque les opérateurs de téléphonie mobile, par exemple, clament sur tous les tons que leurs ondes électromagnétiques ne peuvent avoir aucun effet sur l’organisme ils se placent bien évidemment sur le même plan que l’industrie pharmaceutique. Et au delà, du point de vue théorique, ce peut être la vision du fonctionnement cérébral, et de l’organisme dans son ensemble, qui pourraient changer considérablement.
Le docteur Benveniste a subi tous les assauts. Il y a de grandes chances que le professeur Montagnier en subisse également. Il suffit pour s’en rendre compte de constater la virulence d’un article publié dans Sciences et Avenir santé -magazine dit de vulgarisation scientifique il est vrai, mais… il y a de bien différents niveaux de vulgarisation !- qui diffuse par ailleurs l’intégralité de la vidéo là où on ne peut la revoir sur France 5 ! Et il est assez drôle qu’on puisse trouver juste en dessous une vidéo intitulée « Drame de l’Ariège : comment de l’eau peut tuer ? ».
Paul Nizan, comment les appelais-tu ?
Le vrai problème est donc la dépendance de la recherche, la soumission aux intérêts industriels qui, en fait, ne recouvrent que des intérêts financiers. Une telle science est donc à l’opposé de ce qu’elle devrait être à travers des esprits ouverts à la pensée et aux découvertes, comme le souligne le professeur Montagnier dans le documentaire cité. Et c’est justement dans l’approche de nouveaux paradigmes qu’on peut trouver un tant soit peu d’enthousiasme.
P.M. Théveniaud