A chaque déclaration officielle concernant le fermeture de la Centrale nucléaire de Fessenheim promise par François Hollande, l’échéance est repoussée de quelques mois supplémentaires.
On apprend ainsi, ce matin, par la bouche de Francis Rol Tanguy, interrogé par les Dernières Nouvelles d’Alsace que
“Le projet de loi de transition énergétique dans laquelle la fermeture de Fessenheim devrait s’inscrire sera discuté au premier semestre 2014″ (C’est nous, le wagges, qui soulignons)
(C’était prévu pour fin 2013) et que
“l’exploitant a deux ans pour monter le dossier de démantèlement et l’ASN doit rendre un avis dans un délai maximum de trois ans, d’où cette notion de cinq ans [avancée par l’ASN]. (…) Deux ans et deux ans, cela me semble à moi aussi [comme à Delphine Batho qui avait parlé de 4 ans] crédible et réaliste”.
Heureusement que le changement, c’est maintenant !
Vote en 2014 + 4 ans, cela nous mène en 2018. Les élections présidentielles auront lieu en 2017. En janvier dernier, on nous le promettait pour fin 2016, début 2017. La méthode Jean Marc Ayrault prend des allures d’atermoiements.
Nous sommes dans un pays où l’on charge les hauts fonctionnaires et la Cour des comptes de définir la politique du gouvernement. Ainsi apprenons nous également de la bouche de M. Rol Tanguy,
“Une vraie politique énergétique revient à étaler les fermetures pour étaler l’investissement nécessaire au remplacement du parc.(C’est nous, le wagges, qui soulignons) Surtout dans un pays comme la France, pays le plus nucléarisé au monde (…) Sinon, on se lie les mains et on s’oblige à prolonger les centrales au détriment de leur sûreté”.
Autrement dit il faut fermer des centrales nucléaires pour en construire d’autres. On l’avait deviné. Cela a au moins le mérite d’avoir été dit. Car comment, sinon, fourguer des centrales nucléaires destinées à des zones sismiques en Inde ?
Est-ce là une façon moderne de gouverner ?