Dans notre série Gare aux trains, comment oublier Tintin ?
On ne compte pas les gares et les trains dans l’œuvre d’Hergé.
En voici un exemple fameux :
La planche 56 de l’album en noir et blanc de Tintin en Amérique (1932), ici reproduit dans la Gare de Bruxelles-Midi et dont s’inspire le texte qui suit.
Perché sur le devant d’une locomotive à vapeur lancée à grande allure , Tintin est à la poursuite de Bobby Smiles, un redoutable gangster de Chicago.
[On notera que si Smiles est dans Tintin un gangster, on appelle aussi S’miles les bons points de fidélité de la SNCF ou de la Caisse d’Epargne entre autres]
Autour du héros on sent l’air vibrer, le souffle du vent chaud qui se mêle au vacarme de l’imposante machine.
C’est tout l’art d’Hergé : sobriété et efficacité. Un trait net, droit, incisif pour l’homme et la mécanique, des traces discontinues et ondoyantes pour signifier l’horizon, la vitesse et les fumées.