Mulhouse, 9 juin 2014, fin de matinée, quai des pêcheurs, travail achevé

Jam des bozars 2-1

Jam des bozars 2014.

Même lieu, même heure que la veille, le travail achevé, les échafaudages enlevés,les bombes de peinture rangées, voyons ce que cela nous raconte.

Peut-être ceci :

Dans une nouvelle dimension cosmique (1), s’opère une reconfiguration de la matière, de l’espace et du temps (2). les dispositifs d’accouplement hommes machines (3), laissent quelques problèmes sans solution.(4)

Deux ans ont passé depuis la dernière fois que j’y suis passé, l’an dernier je n’y avais pas été, le contenu prend du poids.

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Jam graffiti des bozar

 

Alors que d’autres scrutaient le ciel à la recherche de couleurs sur la ville – salut Eric -, j’ai rendu visite à plusieurs reprises au cours du week-end à ceux qui mettaient de la couleur dans la ville, malgré la pluie. Les 14 et 15 juillet 2012, quai des pêcheurs à Mulhouse, était organisée par l’association Epistrophe une rencontre de graffeurs. J’aime cette forme d’art contemporain. Le bandeau du site le wagges.fr est d’ailleurs constitué d’un graffiti découvert dans une ancienne usine textile. Je l’appelle le Fantôme de la Filature. Ce qui m’intéresse surtout dans l’art tel qu’il peut être présent dans la rue, c’est la manière dont cela peut participer d’un nouveau récit urbain. La présence de graffitis n’a rien d’exceptionnel à cet endroit qui n’est pas du tout, contrairement à ce qui est affirmé, un lieu de promenades familiales. Le lieu de promenade des familles est le supermarché d’à côté. Je passe sur l’opération récupération par la mairie réalisée avec la complicité du journal l’Alsace qui fait poser – je dis bien poser comme pour une photo de classe avec le maître dans la cour de l’école – le maire avec les graffeurs. C’est ridicule. Et ce n’est pas très digne de la part d’un journal. Sans même parler des clichés éculés sur le mur qui constituent le texte de l’article.

Revenons en à notre jam graffiti. Jam évoque plutôt une cession d’improvisation musicale. Si l’analogie porte sur l’improvisation, ce qui me frappe c’est plutôt le contraire, à savoir le peu d’improvisation.  La plupart des graffeurs arrivent avec leur échelle, leurs cartons de bombes aérosols et  leur motif déjà prêt et ce n’est souvent que leur signature. Le lieu n’est pas une source d’inspiration. Autant les jeux de couleurs sont fascinants, autant cela paraît souvent très formel et manque d’engagement. Le mot enluminure m’a été suggéré mais le terme, à la réflexion, ne me paraît pas très approprié. Il concerne le livre d’avant l’imprimerie. Il est vrai aussi que ces graffitis sont le fait de corps écrivant dans une gestuelle tenant au bout du bras une bombe aérosol dans un moment où l’écriture graphique se perd et où le livre imprimé tend à être remplacé par le livre numérique.

La suite en images non exhaustives

Samedi 14 juillet 2012 10h30

Samedi 14 juillet 2012 entre 14heures et 15 heures


Samedi 14 juillet 2012 à 18 heures

Dimanche 15 juillet 2012