Enfin ! Un homme souffrant d’électrosensibilité s’est enfin vu accorder une aide financière pour sa pathologie par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) de l’Essonne.
« C’est un premier pas, a déclaré Sophie Pelletier, coresponsable du collectif des électrosensibles de France. D’autres personnes avaient déjà obtenu le statut de travailleur handicapé en raison de leur électrosensibilité, mais recevoir une subvention pour acheter du matériel de protection, à notre connaissance, c’est une première. » in lemonde.fr (article ici)
L’électrosensibilité, c’est-à-dire la sensibilité aux ondes électromagnétiques, a jusqu’à présent toujours été niée soit par les opérateurs, soit par les pouvoirs publics. On trouve parfois un discours caricatural, comme celui de l’ANSS (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) qui, dans le même rapport, déclare qu’il n’y a aucun effet sur la santé donc aucune nécessité de fixer de nouvelles valeurs limites d’exposition, mais constate les effets biologiques de ces ondes, ce que rapporte un autre article du monde.fr en date du 15/10/2013 :
« L’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a rendu public, mardi 15 octobre, un nouvel avis sur les effets des ondes électromagnétiques sur la santé.
A la lumière de plus de 300 études scientifiques internationales publiées depuis les dernières conclusions de l’agence en 2009, l’Anses ne conclut pas à un “effet sanitaire avéré chez l’homme” et ne propose donc pas de “nouvelles valeurs limites d’exposition de la population.”
Elle constate cependant certains effets biologiques chez l’homme et chez l’animal – cassures de l’ADN, stress oxydatif susceptible d’altérer les cellules – modifications qui “semblent être rapidement réparées.” L’agence recense aussi des impacts sur l’activité électrique cérébrale pendant le sommeil.
Certains travaux montrent une hausse du risque sur le long terme de tumeur cérébrale chez les utilisateurs intensifs. En 2011, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), affilié à l’Organisation mondiale de la santé, avait classé les radiofréquences comme “cancérogènes possibles”.»
Tous les étudiants en toxicologie ont été élevés dans l’idée que c’est la dose qui fait le poison. Une telle idée est à l’heure actuelle battue en brèche. C’est le cas, entre autres, des perturbateurs endocriniens. Mais que dire du poids des lobbys dans les décisions officielles , donc de celui des opérateurs dans le cas qui préoccupe ici ? Qui a pu connaître de près ces instances nationales le sait bien.
Pour entendre d’autres voix et mieux comprendre la réalité dans ce domaine, il est possible de se rendre sur le site de l’association Robin des toits qui fournit moult données nationales et internationales sur le sujet.
P.M. Théveniaud