Pendant que les élus d’Europe Ecologie les Verts s’évertuent à réclamer de la transparence, nous nous proposons de commencer par lire ce qui est déjà exprimé. Nous avions déjà évoqué l’idée que se prépare une transition énergétique du nucléaire au … nucléaire. Jacques Repussard, directeur général de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) français, dans un entretien au journal Le Monde, le confirme, en évoquant l’intérêt d’un “changement de paradigme” pour la conception des centrales tout en restant dans le cadre de l’énergie nucléaire. En voici l’extrait pour mémoire :
“Le nucléaire a-t-il encore un avenir ?
Fukushima ne remet pas en cause l’utilisation de la fission nucléaire comme source d’énergie. Mais il faut des technologies éliminant les risques d’accident aussi grave. Cela demande peut-être de changer de paradigme, d’imaginer d’autres types de réacteurs et d’arrêter la course à la puissance.
L’EPR français est pourtant plus puissant que les réacteurs actuels.
N’est-il pas plus sûr ?
Il est plus sûr parce que sa conception tient compte des accidents graves et prend en compte la gestion de tout son cycle de vie, démantèlement compris. Ses innovations expliquent en partie, comme pour tout prototype, l’augmentation des coûts et des délais. Mais, avec une puissance thermique de plus de 5 000 mégawatts , on arrive à des quantités gigantesques d’énergie stockées dans le coeur du réacteur. Pourquoi ne pas réfléchir pour l’avenir, à côté de l’EPR, à des réacteurs plus petits dont le combustible, même très endommagé, resterait confiné dans la cuve en cas d’accident ?”
Extrait de Nucléaire : “Il faut arrêter la course à la puissance et imaginer d’autres types de réacteurs”. LE MONDE |