A ce rythme là on pourra bientôt s’éclairer à la bougie !

1er août 2013 : Tarifs de l’électricité = + 5%

la plus forte hausse depuis 10 ans. Et ce n’est pas fini :

1er août 2014  : Tarifs de l’électricité = + 5%

1er août 2015  : Tarifs de l’électricité = probablement du même ordre + 5%

 

Ces 5 % ne concernent que  la part « consommation » de la facture . La part acheminement de l’électricité et  les taxes vont eux aussi grimper. La contribution au service public de l’électricité (CSPE) va ainsi augmenter de 3 € par mégawattheure le 1er janvier 2014, puis de nouveau le 1er janvier 2015.

A ce rythme là on pourra bientôt s’éclairer à la bougie !

Certes, on peut s’interroger comme  cela, mais le fait est que c’est la première annonce du nouveau ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, Philippe Martin.

Fraudes à l’examen (suite et fin) : comment obtenir une excellente cuvée

Augmentation remarquable du taux de réussite, nombre de mentions bien et très bien hors catégories, la cuvée 2013 du baccalauréat semble excellente et la communication ministérielle sera certainement à la hauteur de l’événement, comme on commence de-ci de-là à l’entendre. Certains médias jouent pourtant les trouble-fête. C’est le cas de France Info, au contraire de ceux qui préfèrent aller dans le sens du vent. Continuer la lecture

Arrêt d’une pompe du circuit primaire de la centrale nucléaire de Fessenheim

COMMUNIQUE DE PRESSE de Jean-Marie Brom et du Réseau « Sortir du Nucléaire »

Comme d’habitude, avec quelques heures de retard, EDF a annoncé que

« Le 2 juillet à 9h10, l’arrêt d’une pompe du circuit primaire de la centrale nucléaire de Fessenheim a entraîné un arrêt automatique de l’unité de production n° 2″.

Et comme d’habitude, sans même savoir à quoi était dû cet arrêt de pompe, EDF a annoncé que cet incident était « sans conséquence pour l’environnement ou la sécurité ». Voire…

Il faut savoir qu’une pompe primaire est un monstre de près de 100 tonnes, fonctionnant à très haute vitesse (près de 1500 tours/minutes), pompant une eau à haute pression (plus de 50 bars), chaude (260°C) et très chargée en radioactivité.

Il faut savoir que l’arrêt brutal d’une pompe primaire induit un déséquilibre dans la température du réacteur (1/3 du volume n’est plus refroidi), ce qui peut provoquer un vieillissement accru du métal du réacteur dans la zone incriminée.

Il faut savoir que l’arrêt brutal d’une pompe tournant à 1500 t/mins n’est pas sans conséquences sur la robustesse future de cette pompe.

Que cette pompe se soir arrêtée à cause d’une défaillance d’alimentation ou en raison de son vieillissement, il est en tout cas bien trop tôt pour affirmer quoi que ce soit.

A peine un an après la visite décennale de ce même réacteur, cette panne sur un élément essentiel rappellera peut-être à l’Autorité de Sûreté Nucléaire qu’il y aura toujours un risque à vouloir prolonger au-delà du raisonnable cette centrale prévue pour fonctionner une trentaine d’années. Cette panne donnera peut-être à réfléchir à EDF qui se gobergeait il y a peu des excellent résultats financiers de Fessenheim pour l’année 2012.

Pour les associations qui suivent cette centrale depuis sa première divergence, la cause est entendue :

– Il ne doit pas être question d’envisager un quelconque redémarrage du réacteur n°2 avant que toute la lumière n’ait été faite sur les causes de cet arrêt de pompe, sur le déroulement précis de l’arrêt automatique, et surtout sur les conséquences potentielles de cette panne sur la robustesse du matériel, et sur son impact économique (tant les réparations que le manque à gagner).

– Compte-tenu des travaux exigés par l’ASN (radier et source froide) et de leur coût, et de la fermeture prochaine de la centrale (pour autant que l’on puisse croire aux promesses de François Hollande), la sagesse la plus élémentaire impose que ce réacteur soit mis immédiatement à l’arrêt de manière définitive.

Pour reprendre les termes même d’EDF, cela n’aura aucune « conséquence » : les deux réacteurs de la centrale de Fessenheim sont désormais à l’arrêt, sans aucun inconvénient pour l’Alsace, ou même la France. Et ce n’est pas la première fois (3 mois en 2011…).