Une fois de plus, il ne s’est rien passé à la centrale nucléaire de Fessenheim.

Une fois de plus, il ne s’est rien passé à Fessenheim.

« Ce n’est pas un accident nucléaire, ni même un incident, mais un accident du travail. » dit Thierry Rosso, le directeur de la centrale de Fessenheim qui hier soir ne s’en  expliquait pas les causes. La ministre de l’écologie, qui n’en sait pas plus sur le pourquoi de la chose, le répète et le Sénateur Jean Marie Bockel en profite pour faire parler de lui. Quant à moi, alors que je le sais depuis hier en début d’après midi, je n’ai pas participé au buz. Ce n’est pas d’une émotion passagère de plus accompagnée d’un circulez il n’y a rien à voir dont nous avons besoin.

On connaît la propension de l’industrie nucléaire au maquillage des faits. La firme nippone Tepco vient d’être obligée de reconnaître qu’elle avait retouché à l’aide de Photoshop les photos du réacteur 4 qui se trouvaient sur son site Internet.

Admettons que l’incident du mercredi 5 septembre à Fessenheim soit mineur.

Mineur ou pas, il n’aurait pas du advenir.

Surtout, il s’agit d’un incident de plus. Nous en sommes au 24ème en 6 mois.

Cela devrait suffire pour admettre que cette centrale connaît un phénomène d’usure et de vieillissement. Cela nous amène à la question – quasi mathématique – suivante : à partir de quel taux d’incidents mineurs passera-t-on à l’incident majeur puis à l’accident ?

Le gouvernement doit s’engager concrètement dans le respect de ses promesses. Si on veut que  la Centre de Fessenheim soit fermée au terme du quinquennat, c’est maintenant que la décision doit être prise.

Les associations qui militent pour la fermeture de la Centrale  ont été reçues par un conseiller technique du Ministre de l’Ecologie et de l’Energie.

« Elles ont constaté beaucoup de flou, puisque à ce jour la seule initiative prise par le ministère concernerait une étude portant sur l’approvisionnement électrique régional, dont l’échéance n’est pas encore annoncée. Alors que Fessenheim est parfois à l’arrêt pendant des mois (nombreuses pannes, maintenance, visites décennales…) sans que cela n’affecte notre approvisionnement. Les deux réacteurs ont été notamment arrêtés simultanément du 30 juillet au 6 novembre 2011 ». Voir leur communiqué.

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Et pour rester Zen, rappelons le rendez-vous cycliste de ce week-end