Open data (2) Un chemin vers la démocratie

Après une première présentation, voici une deuxième contribution sur l’Open data, qui, rappelons-le, signifie plus que l’accès en ligne aux données publiques :  les données doivent être ouvertes et réutilisables.  Réutilisation par le marché certes pour la création de nouveaux services mais aussi par les citoyens. De nombreuses possibilités leur sont offertes. A eux de s’en emparer.
Un citoyen informé est un citoyen actif et vigilant. Une démocratie transparente est un régime dans lequel les pouvoirs publics sont réellement responsables devant leurs électeurs et les citoyens confiants à l’égard de leurs dirigeants, estime Dominique Cardon plaide donc pour l’ouverture et la mise en ligne des données publiques et invite à faire le pari de la confiance en leurs usages citoyens vertueux. Les responsables politiques doivent apprendre à donner des données sans en attendre un retour particulier et en laissant aux citoyens la possibilité d’inventer de nouvelles utilisations. Au niveau des municipalités, certains maires y croient, d’autres rénovent leurs sites à l’ancienne dans la bonne vieille tradition propagandiste.


Open data : le chemin vers une vraie démocratie… par laviedesidees

Dominique Cardon est sociologue au Laboratoire des usages d’Orange Labs et chercheur associé au Centre d’études des mouvements sociaux (CEMS/EHESS). Ses travaux portent sur les relations entre les usages des nouvelles technologies et les pratiques culturelles et médiatiques. Il est notamment l’auteur de La démocratie Internet : promesses et limites (Le Seuil, 2010) et de Médiactivistes avec Fabien Granjon (Presses de Sciences Po, 2010)

Source : Ivan Jablonka & Pauline Peretz, « Open data : le chemin vers une vraie démocratie citoyenne. Entretien avec Dominique Cardon », La Vie des idées, 20 janvier 2012. ISSN : 2105-3030. URL : http://www.laviedesidees.fr/Open-data-le-chemin-vers-une-vraie.html

Parmi les exemples cités par Dominique Cardon, il y a l’initiative Regards Citoyens  où l’on trouve notamment un Observatoire citoyen de l’activité parlementaire. Au hasard, nous avons observé l’activité d’un député qui y va mollo.

L’autre exemple cité est celui de la Révolution fiscale de Thomas Piketty. Il permet à chacun de simuler sa propre réforme fiscale.