Carnaval à Fukushima

A Fessenheim, le réacteur n° 2 a été remis en route. Il était à l’arrêt depuis le 16 avril dernier. Et personne ne s’était aperçu qu’il nous manquait….
Cette remise en route “provisoire” l’a été délibérément avant les élections alors même que les rapports et travaux demandés par l’Autorité de sûreté nucléaire n’ont pas été réalisés.
Il est vrai, comme l’a montré un de ses ministres parti faire son carnaval au Japon, que le gouvernement encore en place considère que les conséquences de Fukushima ne sont pas si grave et qu’un accident nucléaire peut être géré

Derrière ce masque de zombie, il faut reconnaître un ministre français de l’Industrie – j’oublie toujours son nom. Le Figaro qui l’a fidèlement suivi rapporte, le 21 février 2012:

Éric Besson a été le premier ministre étranger à se rendre, mardi, sur le site même de la centrale nucléaire de Fukushima ravagée par le tsunami du 11 mars dernier. À l’issue de sa visite qu’il a effectuée revêtu d’une combinaison blanche de protection, masqué, ganté et chaussé de deux paires de surbottes, le ministre s’est dit «globalement rassuré».

II l’était d’ailleurs avant même d’y aller.

Il faut bien comprendre ce que signifie ce « globalement rassuré » en relation avec cette image dans un contexte de perte de contrôle par les Etats des développements technologiques et de prolétarisation générale de tous les savoirs (Bernard Stiegler) quoi qu’en disent les salariés concernés  : cela signifie qu’il pense qu’un accident nucléaire majeur est gérable, que le risque nucléaire peut et doit être pris en compte comme un fatalité.

Mieux vaut le savoir quand on habite à proximité.

Son équipement préfigure-t-il le nouveau mode de vie qu’ils nous préparent ?

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