Ah, mais …des nuages

But…the clouds. Installation de drapeaux nuages d’Anne Immelé devant le stade de l’Ill, boulevard Stoessel, à Mulhouse. Des installations identiques ont été ou seront mises en place dans les villes jumelées avec Mulhouse : Chemnitz, Kassel, Freiburg (Allemagne ) et Timisoara (Roumanie).

Des drapeaux qui ne sont ni identitaires ni publicitaires mais éphémères. Comme nous, les nuages passent…Pas de douaniers pour les arrêter.

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Vraiment à droite

J’aime beaucoup ce genre de télescopage où il suffit de changer un mot et tout est dit. Celui ci-dessus provient du journal l’Alsace en ligne.

Nuit des mystères [à Mulhouse] : [J-M Bockel] Vraiment à l’ouest droite.

Bon, ce n’est pas vraiment un mystère.

Dans l’article, Jean-Marie Bockel annonce que la “Gauche moderne” est encore trop à gauche de la droite et qu’il faudra sans doute l’appeler autrement. Peut-être quelque chose comme Centre post-moderne ?

J’ai relevé aussi cette admirable citation, nouveau témoignage de l’absolue clarté d’une expression peu habituée à risquer la contradiction.

On a parlé de droitisation [à propos de la campagne de Sarkosy]. Cela a plus joué sur la forme que sur le fond. C’est une thématique que je connais, pour avoir été maire de Mulhouse pendant plus de 20 ans. Qu’est-ce qui nourrit le vote FN ? C’est l’incapacité des partis de droite et de gauche d’aborder certaines questions de manière respectueuse et que les gens peuvent comprendre.

La droitisation de l’UMP, c’était juste pour le fun, un divertissement en quelque sorte.

Quant au FN, Jean-Marie Bockel connaît. C’est tellement vrai qu’il a été incapable de le faire reculer ne serait-ce que d’un pouce à Mulhouse. La majorité municipale à laquelle il appartient a même abrité en son sein comme il s’est révélé récemment une adjointe compagnon de route de l’extrême droite.

Quant à savoir s’il a l’intention d’être à nouveau calife à la  place du calife, la question a été renvoyée à une autre Nuit des mystères.

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Effacement

Il y avait une fois sur le parvis de la gare

Il n’y a plus sur le parvis de la gare

Qu’y avait-il sur le parvis de la gare ?

 Une œuvre de Tobias Rehberger comme il y en a tout au long de la ligne 1 du tramway au terme d’une commande publique subventionnée par la Direction régionale des affaires culturelles.

Muullhhoouusse est le titre de ce  faux jumelage météorologique avec trois autres villes. Il y a Millhouse et  Casa Molino, ces deux là ne sont pas faciles à trouver car  il y a autant de Casa Molino que de moulins en Espagne. C’est peut-être pour cela qu’ils n’ont jamais trouvé le branchement. La troisième est Mülhausen, ville allemande de Thuringe qui fut l’un des grands centres de la Guerre des Paysans en 1524/1525 avec Thomas Müntzer,  soulèvement qui a eu lieu, rappelons-le en même temps en Alsace et dans le Sundgau .

 Où sont passé ces trois abris ?

Au Commissariat aux archives ?

Le Commissariat aux archives est en effet, selon Georges Orwell, l’organisme de gestion des effacements, des retouches, des découpes :

« Et cette galerie, avec ses cinquante employés environ, n’était qu’une seule section, un seul élément, en somme, de l’infinie complexité du Commissariat aux Archives. Plus loin, au-dessus, il y avait d’autres essaims de travailleurs engagés dans une multitude inimaginable d’activités.
Il y avait les immenses ateliers d’impression, avec leurs sous éditeurs, leurs experts typographes, leurs studios soigneusement équipés pour le truquage des photographies. Il y avait la section des programmes de télévision, avec ses ingénieurs, ses producteurs, ses équipes d’acteurs spécialement choisis pour leur habileté à imiter les voix. Il y avait les armées d’archivistes dont le travail consistait simplement à dresser les listes des livres et des périodiques qu’il fallait retirer de la circulation. Il y avait les vastes archives où étaient classés les documents corrigés et les fournaises cachées où les copies originales étaient détruites. Et quelque part, absolument anonymes, il y avait les cerveaux directeurs qui coordonnaient tous les efforts et établissaient la ligne politique qui exigeait que tel fragment du passé fût préservé, tel autre falsifié, tel autre encore anéanti. »
George ORWELL, 1984.

Nous venons d’ajouter au Commissariat aux archives la section des œuvres d’art contemporaines effacées de l’espace public.
Cela méritait d’être signalé.

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