Privés de piscine, les dindons disent merci aux pigeons

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Pour compenser le manque à gagner dû aux cadeaux fiscaux clientélistes faits par Jean-Marie Bockel aux entrepreneurs, commerçants, et artisans mécontents d’être “les pigeons” du relèvement de leurs cotisations foncières, la M2A n’a rien trouvé de mieux – il parait qu’il ont mis en place des groupes de travail (sic) pour cela – que de s’attaquer aux piscines et aux cantines scolaires.

A vouloir satisfaire les pigeons, on prend les habitants de l’agglomération pour les dindons de la farce.

Même si toutes les mesures annoncées ne se retrouveront peut-être pas dans la décision finale – il y a peut-être un aspect ballon d’essai du genre comment faire cuire la grenouille – on voit bien que la même logique que partout ailleurs est à l’œuvre. Faire payer les moins riches et aggraver la crise, encore et encore.

Les penseurs de la M2A ont dû beaucoup travailler car voici tout ce qu’ils ont trouvé, si l’on en croit le journal L’Alsace : Fermeture de la piscine des Jonquilles, hausse de 5% des tarifs d’entrée aux piscines, baisse de la température de l’eau, un mois de stade nautique en moins, fermeture de la piscine de Bourtzwiller le dimanche après midi, etc… Les experts en solidarité de la M2A envisagent également une hausse des tarifs de la cantine de 0,40 cts. L’entrée au Zoo qui coûte déjà fort cher le sera encore plus.

Pour faire rentrer de l’argent, on envisage en outre de tartiner encore plus de publicité sur les tramways, de rogner sur les pistes cyclables, de donner moins d’argent pour les musées, de reporter les investissements universitaires, etc… Des experts, on vous dit !

Les dindons disent merci aux pigeons !

Il n’est pas interdit aux commerçants et artisans de l’agglomération d’être un peu plus intelligents à l’avenir en prenant simplement en considération le fait suivant : toute ponction sur le pouvoir d’achat finit par se retourner contre eux. Et l’on pourra modifier autant que l’on voudra le sens de circulation au centre ville cela ne changera rien à cette réalité là.

Des médicaments à écarter selon la Revue “Prescrire”

Face à une crise des soins sans doute sans précédent, dont nous n’entrevoyons que de temps en temps la face immergée,  où trop de médicaments à balance bénéfices-risques défavorable sont commercialisés sans contrôle véritable, et où les Pouvoirs publics sont en voyage pour ne pas dire en vacance, la revue Prescrire publie une liste  de médicaments à écarter des soins, et à remplacer par de meilleures solutions, en attendant que les autorités de santé les retirent du marché

Les recommandations :

Au moment de choisir parmi les médicaments pour tel ou tel problème de santé, la prudence est de préférer les plus éprouvés, ceux dont les effets nocifs sont rendus acceptables par une efficacité démontrée sur des conséquences concrètes.

Mais chaque année, de nombreux nouveaux médicaments sont autorisés, malgré l’absence de preuve d’un progrès par rapport aux médicaments de référence. Parfois, ils sont en pratique moins efficaces ou plus nocifs. Mais en général, une promotion massive leur assure quand même une image positive aux yeux des soignants et des patients.

Pour d’autres médicaments, plus anciens, les espoirs initiaux d’efficacité sont déçus par les avancées de l’évaluation. Ou bien leurs effets indésirables s’avèrent plus importants qu’on ne le pensait.

Au final, pour ces divers motifs, de nombreux médicaments sont utilisés, alors qu’ils sont plus dangereux qu’utiles, ou que d’autres médicaments leur sont préférables.

Malheureusement, les données en défaveur des médicaments et les mises en garde contre les médicaments dépassés sont peu audibles, noyées dans le flot de la promotion, comme le montre l’exemple des pilules estroprogestatives de troisième génération.

Les soignants de première ligne qui veulent agir dans l’intérêt premier des patients se retrouvent en difficulté, à contrecourant de l’opinion de nombreux spécialistes, des autorisations de mise sur le marché, des décisions de remboursement des assureurs maladies, et de certains articles de la presse grand public.

En agissant par demi-mesures et en laissant des médicaments plus dangereux qu’utiles sur le marché, les autorités de santé ne font pas leur travail de protection des patients.

En pratique, dans de nombreux domaines, bien au-delà de celui des pilules contraceptives, un trop grand nombre de personnes prennent des médicaments qui ne sont pas les meilleurs choix possibles, parce qu’il existe des médicaments aussi efficaces et avec moins d’effets indésirables, ou parce que des solutions non médicamenteuses sont disponibles et préférables.

Sur la base des analyses publiées dans Prescrire de 2010 à 2012 (concernant les nouveaux médicaments, mais aussi d’anciens), Prescrire rassemble dans son numéro de février (et en accès libre en cliquant le lien ci-dessous) une série de plusieurs dizaines de médicaments plus dangereux qu’utiles, à écarter des soins et à retirer du marché.

Les patients et les soignants ont intérêt à réviser les traitements en cours pour écarter ces médicaments plus dangereux qu’utiles, et à préférer les traitements éprouvés. Sans attendre que les autorités décident enfin les retraits du marché qui s’imposent au vu des données d’évaluation.

Dans cette série, il s’agit :

  • de médicaments qui exposent à des risques disproportionnés par rapport aux bénéfices qu’ils apportent ;
  • de médicaments anciens dont l’utilisation est dépassée, car d’autres ont une balance bénéfices-risques plus favorable ;
  • de médicaments récents dont la balance bénéfices-risques s’avère moins favorable que celle de médicaments plus anciens ;
  • de médicaments dont l’efficacité n’est pas prouvée au-delà d’un effet placebo, et qui exposent à des dommages disproportionnés ;
  • d’associations à doses fixes, qui cumulent l’exposition aux effets indésirables et aux interactions des médicaments qui les composent, sans apporter de gain notable d’efficacité.

Dans tous les cas, Prescrire signale une meilleure option disponible.

Ce dossier a pour objectif d’aider les soignants à mieux soigner les patients, en prenant en compte les résultats d’une évaluation clinique des médicaments rigoureuse et indépendante. Il a aussi pour but d’interpeller les autorités pour prioriser leurs efforts au service de la santé publique. Et les inciter à prendre les mesures qui protègeront vraiment les patients.

La liste noire, qui comporte plusieurs dizaines de médicaments, “à retirer du marché”, a été établie sur la base d’analyses publiées dans la revue Prescrire de 2010 à 2012. Cette liste fait l’objet d’un dossier spécial dans son numéro de février et est mise en accès libre sur son site Internet.