Mulhubiens, Mulhubiennes, hub’s !

Heureusement, nous avons à la M2A un énarque, stratège, un « accélérateur de business » comme Olivier Becht pour nous dire de temps en temps qui nous sommes.
Nous sommes des mulhubiens et des mulhubiennes car, selon le maire de Rixheim, « Mulhouse est un hub ».
Le greeter du hub fait visiter la hubothèque des boosters de business.
Délire sémantique : mon correcteur d’orthographe ne sait plus où donner de la tête.
Un hub !
Comment, ignorants, vous ne savez pas ce qu’est un hhhhub ?
Vous savez bien, automobilistes invétérés que vous êtes, que c’est un truc où on met le machin qui fait tourner la roue.
De la fortune et de Mulhouse.
Traduit de l’anglais, un moyeu ?
Je plaisante.
C’est aussi bien  une plateforme de correspondance.
On utilise le mot également en informatique (Cf notre image).
Mulhouse, nœud ferroviaire, on n’ose pas le dire. Pourquoi ?
Cela suggérerait que le TGV  n’est pas fait pour ceux  dont la destination est de regarder passer les trains, c’est-à-dire la majorité de la population.
L’autre soir, j’ai entendu dire, je crois que c’était par le Maire de Mulhouse, que Dijon était la banlieue de Mulhouse.
A moins que cela ne soit l’inverse, l’ambition est trop modeste.
Car, selon Olivier Becht, « nous sommes non loin de Francfort et de Zürich »
Vu d’en haut, on peut même dire, que nous ne faisons plus qu’un.
Les banquiers de Francfort et de Zürich n’ont plus qu’à bien se tenir.
Il semblerait que la vitesse du TGV place nos hommes politiques en état de lévitation.
Je dis hommes politiques, au sens littéral.
Réveillez-vous, mesdames, ils ne vous laissent aucune place !
Donc, « Mulhouse est un hub ».
La réduction d’une ville à un nœud ferroviaire est bien entendu absolument scandaleuse.
A mesure qu’approche l’arrivée du TGV Rhin Rhône, il n’est plus question à la M2A que de business (Cf le numéro spécial du magazine l’agglo).
La vocation principale du TGV est bien d’être un train d’affaires.
Il n’est sûrement pas là pour nous faire traverser des paysages.
Il n’a rien de poétique, et  ce n’est pas  Prévert qui me démentira.
Ni d’érotique malgré les laborieux efforts de Jean Pierre Martin pour nous faire croire que les liaisons ferroviaires peuvent avoir quelque chose de liaisons dangereuses.

Comment dit-on après avoir bu une bonne bière ?

Hub’s ?

 

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La gauche la plus bête du monde ?

« La France a la droite la plus bête du monde. » s’exclamait dans les années 50 un praticien du genre bête, le dirigeant socialiste Guy Mollet. Aujourd’hui on peut se demander si la bêtise n’a non pas changé de camp mais contaminé le Parti socialiste. Nous aurions alors en plus de la droite la plus bête du monde également  la gauche la plus bête du monde.

J’ai pensé dès le début que François Hollande n’était pas le bon candidat mais j’étais loin de m’imaginer qu’il allait révéler aussi vite que l’on ne pouvait guère lui faire confiance. Dès sa nomination comme candidat, il nous annonçait que le programme économique du Parti socialiste était à revoir.  Sous prétexte d’une crise qu’il n’a probablement pas su analyser avant.

Mais effacer purement et simplement du texte soumis à ratification du bureau national du PS une phrase clé de l’accort entre le PS et Europe Ecologie les Verts, il fallait le faire.

La question va dès lors bien au-delà de celle du Mox.

On peut désormais se demander quel crédit accorder à sa parole et comment cela préfigure sa façon de gouverner, si son penchant à céder au lobby nucléaire vaudra également pour les lobbies financiers ?

Même si le texte est rétabli, la bêtise a été faite. Elle en annonce d’autres.

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